C'est beau, émouvant, poignant, parfois doté d'une touche de nostalgie. Tout y est conté en poésie et en musique. Je n'en dit pas plus, il faut le découvrir sans trop d'indices pour ne pas le gâcher et mieux s'émerveiller.

Un agriculteur conventionnel décide de passer au bio. Son engagement, ses convictions, évoluent et se renforcent au contact d'autres agriculteurs, soucieux comme lui de retrouver une autonomie et de travailler dans le respect de la terre. "Deux mains dans la terre" nous permet de suivre ses découvertes, de partager ses réflexions, ses doutes et ses difficultés. En sa compagnie, et celle de sa famille, on apprend. Les engrais chimiques sont peu à peu remplacés par des solutions naturelles. On s'inquiète, avec eux, des problèmes de subventions et de la dévalorisation du savoir paysan, et puis ... on s'émerveille devant l'incroyable réseau mycorhizien.
Très intéressant voire nécessaire dans le monde actuel, "Deux mains dans la terre" nous permet d'entrer véritablement dans le monde paysan, ses enjeux et ses luttes. Le dessin de Laetitia Rouxel nous immerge dans le quotidien de cette famille paysanne qui se rassemble autour de ce nouveau projet d'exploitation biologique.
Quant aux informations, elles sont de première main, puisque dévoilées par Jacques Caplat, agronome et anthropologue ; qui nous explique très justement que "le changement ne dépend pas seulement de l'arrivée d'un éventuel "grand soir", chacun de nous peut contribuer à construire les "petits matins"."

Kafka, 32 ans, travaille dans une entreprise un peu spéciale. Elle s'occupe de faire le ménage derrière les unités des forces de défense, unités en charge de tuer des monstres mangeurs d'hommes. Kafka rêve d'intégrer ces unités mais a déjà échoué plusieurs fois aux examens d'entrée. Un jour, lors d'une banale intervention de nettoyage, il va se faire infecter par un monstre, qui va lui permettre de se transformer en kaiju. Ses chances de rentrer dans les forces de défense vont alors radicalement augmenter...

Un trentenaire qui détonne dans cet univers shonen habituellement mené par des adolescents en quête d'aventures. Un univers qui rappelle celui du célèbre manga Bleach. C'est le cocktail parfait pour passer un bon moment.

Sarah

Davodeau part sur les traces et souvenirs que nous, nos ancêtres, les Sapiens, laissons dans le sol. Avec beaucoup de poésie et d'humour, il nous embarque avec lui sur les 800 km qui séparent les grottes de Pech-Merle - où nos illustres ancêtres préhistoriques nous ont laissé de magnifiques peintures rupestres - à Bure - où nos illustres politiciens souhaitent enterrer des déchets nucléaires radioactifs, abandonnés aux générations futures - . Sur le chemin, nous rencontrons plusieurs spécialistes interrogés par Etienne Davodeau sur le nucléaire et nous terminons le périple à Bure auprès des militants qui défendent la zone depuis 2018.
Un beau voyage dans le temps et dans l'espace (français) nourrit de réflexions poétiques sur la nature et catastrophiques sur l'avenir.

Une BD pleine d'énergie, de chaleur et d'humour, qui conte un petit bout de la vie trépidante de Roukiata Ouedraogo. De Ouagadougou à Paris et de Paris à Ouagadougou, on découvre des vies de quartiers insoupçonnées, la langue, l'ambiance et les expressions du Burkina Faso, ainsi que la répartie bien sentie de Petit Modèle. On finit l'album avec le plein d'énergie, le sourire aux lèvres et une bonne réserve de punchlines !