Croquelinottes L.

1916 - le tas de briques

3

Régis Hautière

Casterman

13,95
Conseillé par (Libraire)
17 octobre 2016

La série de bandes dessinées réunit, entre autres ingrédients, deux thèmes chers à la littérature.
L’enfant orphelin est une figure archétypale de la littérature pour la jeunesse, sans doute parce qu’elle permet la centration du lecteur sur le sujet enfant et, partant, l’identification immédiate.
La guerre est un décor prisé par les auteurs parce qu’elle implique l’extrême, l’extraordinaire, l’aventure.
Etrangement, aucune bande dessinée destinée à la jeunesse ne s’était jusque-là attelée au sujet de la première guerre mondiale. C’est chose faite – et très bien faite ! - avec la série La Guerre des Lulus, qui commence en 1914 et met en scène Ludwig, Luigi, Lucas et Lucien, les Lulus, quatre gamins abandonnés vivant dans une maison tenue par un gentil abbé.
L’action se situe au Nord-Est de la France, dans l’Aisne, juste derrière les lignes allemandes. Les villageois doivent quitter les lieux pour fuir les frappes ennemies. Partis jouer dans les bois au moment de l’évacuation, les Lulus se retrouvent livrés à eux-mêmes. Ils sont bientôt rejoints par une fille elle aussi esseulée, Luce, qui devient la cinquième Lulu.
Quatre tomes sont pour l’instant disponibles, qui mêlent habilement l’aventure à hauteur d’enfant et la grande Histoire d’une part, l’ancrage régional et la situation mondiale d’autre part. Les personnages prennent corps dès le premier tome, tant les dialogues et les illustrations sont expressifs. On éprouve un immense plaisir à les suivre.

Conseillé par (Libraire)
17 octobre 2016

Conseillé par la Librairie Sorcière Croquelinottes à Saint-Étienne

Selon la coutume qui voulait que les familles nobles offrent un enfant à l’Eglise, Aloys a été donnée, à l’âge de 6 ans, par son père à une abbaye. Avant la prononciation de ses vœux définitifs, le doute assaille la jeune fille, une envie de liberté l’envahit qui lui donne le courage d’imaginer la fuite. Aloys ne peut imaginer passer sa vie dans cette prison, ne pas connaître le monde au-delà des murs de l’abbaye.

L’originalité du décor peint très justement par l’auteure - celui d’une prison religieuse au Moyen-Âge, et l’originalité du choix du personnage principal - une jeune nonne - n’empêchent nullement l’universalité du propos. Et c’est ce qui force ici l’admiration. L’aspiration à la liberté, le doute intérieur sont parfaitement exprimés. On sent Aloys rongée, déchirée entre la culpabilité qu’elle ressent, et son désir plus fort d’émancipation.

L’aventure palpitante que renferme ce beau roman est tout intérieure.

Promenade au jardin

Casterman

14,50
Conseillé par (Libraire)
3 octobre 2016

Conseillé par la Librairie Sorcière Les Croquelinottes à Saint-Étienne

Déjà vue la promenade, page après page, dans un vieux manoir ? Déjà fait le coup des volets à soulever ? Que l’on croit ! Princesse Camcam démontre que le sujet n’est pas épuisé.

Avec ses illustrations savoureuses, dans "Suivez le guide !" elle nous emporte, dès la couverture dans une formidable balade à travers les pièces d'une vieille maison. Celle-ci est habitée par un chat, une chienne et ses trois chiots, accessoirement aussi par quelques humains. Le matou propose aux chiots curieux de le suivre pour une visite guidée du manoir et les met en garde, au cours de la visite, contre les dangers de la maison. Les petites mains délicates qui soulèvent les volets rient de découvrir qu’en fait de dangers, on trouve, dans les recoins et placards, toute une ménagerie inoffensive.

On apprécie le travail minutieux, la précision de l’illustratrice qui, pour le plaisir du lecteur, ne ménage visiblement pas son effort. On retrouve le même souci du détail, le même soin apporté aux couleurs et donc le même plaisir de lecture dans "Suivez le guide ! Promenade au jardin". Beaucoup de fenêtres à ouvrir aussi, des petites et des grandes, égayent la promenade. Comme on voudrait que ce jardin aux multiples recoins, au délectable fouillis, à la flore luxuriante soit le nôtre !

Conseillé par (Libraire)
3 octobre 2016

Déjà vue la promenade, page après page, dans un vieux manoir ? Déjà fait le coup des volets à soulever ? Que l’on croit ! Princesse Camcam démontre que le sujet n’est pas épuisé. Avec ses illustrations savoureuses, elle nous emporte, dès la couverture, dans une formidable balade à travers les pièces de la vieille maison. Celle-ci est habitée par un chat, une chienne et ses trois chiots, accessoirement aussi par quelques humains. Le matou propose aux chiots curieux de le suivre pour une visite guidée du manoir et les met en garde, au cours de la visite, contre les dangers de la maison. Les petites mains délicates qui soulèvent les volets rient de découvrir qu’en fait de dangers, on trouve, dans les recoins et placards, toute une ménagerie inoffensive.
On apprécie le travail minutieux, la précision de l’illustratrice qui, pour le plaisir du lecteur, ne ménage visiblement pas son effort.
On retrouve le même souci du détail, le même soin apporté aux couleurs et donc le même plaisir de lecture dans Suivez le guide ! Promenade au jardin. Beaucoup de fenêtres à ouvrir aussi, des petites et des grandes, égayent la promenade. On voudrait que ce jardin aux multiples recoins, au délectable fouillis, à la flore luxuriante soit le nôtre.

Conseillé par (Libraire)
18 septembre 2016

En rose fluo, plutôt qu’en rose pastel, s’ouvrant par le haut et non par le côté comme habituellement, ce tout petit album a tout d’un impertinent.
Contre le politiquement correct, les histoires bien sages et la censure des adultes pensant bien penser, voici Il était trop de fois de Muriel Zürcher et Ronan Badel.
Drôle, déjanté… et libre !