Alex-Mot-à-Mots

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Alex L., lectrice compulsive, presque anonyme.
Ayant une préférence pour les bons polars, mais aimant aussi les autres genres (sauf la SF, pitié....)

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25 novembre 2012

Afghanistan, guerre

Pioché à ma BM préférée dans leur rayon "coup de coeur", c'est avec pleins d'espoir que j'ai ouvert ce roman.

J'avais oublié une chose : le sujet. La guerre, pffff...... encore.

Baste, je me lance. Le style est plaisant, la narration est fluide, je me suis laissée littéralement "couler" dans la petite musique de l'auteur.

Un auteur érudit qui mèle histoire Afghane, citations littéraires et références culturelles. Le récit en lui-même se perd dans moultes considérations. Ce n'est pas inintéressant, c'est un rythme à prendre.

Un rythme à la fois lent et qui saute de flash-back en réflexions générales sur la guerre ou l'Histoire.

Inutile de prendre des notes, ce roman vaut pour cet entremèlement à la fois savant et poétique.

Car il ne me restera de ce roman que cette poésie fugace. C'est déjà beaucoup.

Les images que je retiendrai :

D'abord celle des livres clouées au plafond avec un clou. Ainsi, ils échappent à la destruction des fanatiques.

Ensuite, celle de la tête du Bouddha se trouvant au sous-sol de la fabrique de parfums.

http://motamots.canalblog.com/archives/2012/10/28/25438719.html

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27 octobre 2012

Irlande du Nord

Je le dis tout net, j'ai préféré ce roman au précédent "Mon traitre" du même auteur.
Plus fouillé, plus détaillé, plus psychologique, également, ce roman nous fait entrer de plein pieds dans le conflit en Irlande du Nord. A sa lecture, on "sent" le climat de l'époque, les quartiers catholiques en lutte contre l'armée britannique ; on "vit" avec le narrateur la révolte des prisonniers nord-irlandais ; on "comprend" la traitrise du dit narrateur.
"Mon traitre" était plus en retrait, plus "français", comme en dehors des événements. "Retour à Killybegs" nous plonge dans l'histoire de ce conflit.


Mais que de désespérances dans ce roman : le père alcoolique qui meurt de froid en rentrant du pub ; la mère et ses 7 enfants obligée de se réfugier chez son frère en Irlande du Nord ; de ses 7 enfants, 6 ont immigrés ; la vie elle-même du narrateur qui est ballottée entre prison et attente des soldats anglais ; la vie de la femme de Tyrone qui a peur pour son mari et son fils.
Au final, un engagement de toute une vie pour une armée qui rend les armes, des amis qui vous tournent le dos.
Les images que je retiendrai :
Celle de la solidarité des habitants qui cachent les tenues des jeunes brigades de l'IRA afin que le défilé puisse avoir lieu.
Celle de la révolte des prisonniers nord-irlandais, couvert d'une couverture et barbouillant leur cellule de leurs excréments.

http://motamots.canalblog.com/archives/2012/10/25/25403722.html

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27 octobre 2012

guerre, Serbie

Voilà un roman qui fait froid dans le dos...

Il est question de la guerre en ex-Yougoslavie, bien sûr, mais surtout des rencoeurs du peuple Serbe depuis leur indépendance.

Au travers des personnages rencontrés, l'écrivain Marc dresse un portrait d'une génération qui vit dans la peur : peur de La Haye et de son Tribunal Pénal International ; peur des Musulmans de Sarajevo qui, d'après eux, s'équipe et s'entraîne à la prochaine guerre. Mais aussi colère que leur guerre n'ait pas été comprise par la Communauté Internationale et que leur "Héros" soient pourchassés comme des criminels.

Ce petit état Serbe, maintenant indépendant, qui refuse de voir qu'ils manquent de tout (véhicules, nourritures) et qui vit dans le passé glorieux des grandes heures de la guerre, allant même jusqu'à inventer le meurtre d'Anna Mladic, la propre fille du général.

Marc, lui, penche plutôt pour la thèse du suicide, ce que corroborent l'enquête officiel ainsi que tous les faisceaux d'indices.

Réglements de compte et "accidents" sont monnaies courantes, seule Julica, indifférente, semble tirer son épingle du jeu.

Je suis sortie de cette lecture fourbue et mal à l'aise devant ces hommes "d'un autre temps" qui sont en train de gâcher l'avenir de leurs enfants. Même la dernière phrase, à l'accent irréel, ne m'a pas permis l'espoir.

L'image que je retiendrai :

Celle de la montagne sous la neige sur laquelle tente encore de subsister l'Etat Serbe.

http://motamots.canalblog.com/archives/2012/10/22/25370252.html

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27 octobre 2012

Amour

Voici un roman à la fois intéressant et divertissant.

Intéressant car il nous fait partager le voyage d'Harold, paisible retraité, qui décide sur un coup de tête de partir marcher. Mais sans doute y a-t-il aussi une explication plus profonde....

Divertissant car nous rencontrons, avec Harold, toutes sortes de personnages le coeur sur la main ou un peu loufoque. L'humanité, en quelque sorte.

Sans oublier la femme d'Harold (non, pas Maud), Maureen. Ménagère pête-sec au départ, elle s'adoucit au fil des pages pour finir par comprendre et encourager la marche de son mari.

Seule Queenie reste dans l'ombre, son personnage et son histoire ne se dévoilant que par petites touches.

Au final, un roman plein d'optimisme sur les vertus de la marche et la force de l'amour.

L'image que je retiendrai :

Celle des chaussures bateaux d'Harold, qui à grand renfort de scotch, tiennent le long des 1 000 kilomètres.

http://motamots.canalblog.com/archives/2012/10/19/25370183.html

Livre 2, Juillet-septembre

Belfond

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27 octobre 2012

amour, rêve, secte

Je continue avec Audiolib, et cela me va bien. Je peux "m'absenter" du récit et aller ranger la chambre des enfants, je ne rate pas grand chose de la narration.

Beaucoup de redites, de délayements. Un récit intéressant à écouter, pas certaine de l'avoir lu jusqu'au bout si j'avais eu la version papier.

Car l'histoire avance lentement, par circonvolutions, comme un insecte tissant une chrysalide autour de lui. Tout est très enveloppé.

On en apprend un peu plus sur cette fameuse "Chrysalide de l'air" ainsi que sur la secte des Little People.

Bien sûr, j'ai hâte, maintenant, de découvrir le dernier tome.

L'image que je retiendrai :

Celle de Tengo sur le toboggan, Aomame tout près.

http://motamots.canalblog.com/archives/2012/10/10/25288734.html