L'espèce humaine a accumulé des connaissances sur la nature pour tenter d'en prendre le contrôle. En vain. Nous avons beau nous voir en maîtres du vivant, le monde que nous habitons nous échappe largement.En étudiant la résistance croissante aux antibiotiques, la capacité de la sélection naturelle à créer de la biodiversité, et même les formes de vie surprenantes qui se sont développées dans le métro londonien ou les rues de New York, Rob Dunn identifie des lois du vivant qu'aucune activité humaine n'est capable d'abolir. Quand nous créons des îlots agricoles artificiels, répandons des déchets toxiques, construisons des mégapoles et modifions le climat, nous fournissons à ces lois anciennes de nouveaux matériaux à façonner, et aux ennemis naturels auxquels nous avions échappé l'occasion de revenir nous rendre visite. Dans un futur proche, la Terre sera, de notre fait, beaucoup plus accueillante pour de nouveaux micro-organismes que pour nous-mêmes.Alors que faire ? Comprendre et respecter les lois de la vie et de l'évolution, répond Rob Dunn. Admettre humblement notre dépendance au reste de la nature, favoriser l'heureuse diversité du vivant, protéger les écosystèmes et les services qu'ils nous rendent : la survie de l'humanité est à ce prix.