Le philosophe Charles Taylor est une des grandes voix de la pensée chrétienne d'aujourd'hui. Homme de dialogue et d'ouverture marqué par Vatican II, il apporte, notamment dans sa réflexion sur la laïcité, une contribution remarquable à la compréhension de la modernité. Il défend l'idée qu'il y a toujours dans l'Église, le danger de ramener la diversité des vocations, des façons de vivre, à un nombre limité.
Et justement, lui-même, s'il reconnaît par ailleurs avoir été marqué par les théologiens Yves Congar et Henri de Lubac, lire François d'Assise, mais aussi les maîtres spirituels français du XVIIe siècle, raconte dans cet ouvrage comment cinq oeuvres ont contribué à façonner sa foi. En commentant des oeuvres qui pour lui ont été libératrices, des oeuvres d'auteurs aussi divers que Merleau-Ponty (Phénoménologie de la perception) , Hölderlin (Poèmes), Baudelaire (Les fleurs du mal), Dostoïevski (Les frères Karamazov) et frère Émile (Fidèle à l'avenir, à l'écoute du cardinal Congar), il fait percevoir combien les voies vers Dieu sont multiples et fascinantes.