- EAN13
- 9791040400387
- Éditeur
- Passés Composés
- Date de publication
- 03/04/2024
- Collection
- Hors collection Passés composés
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Le droit de croire
La France et ses minorités religieuses, XVIe-XXIe siècle
Patrick Cabanel
Passés Composés
Hors collection Passés composés
Autre version disponible
-
Papier - Passés Composés 23,00
Longtemps, la France s’est voulue « toute catholique », et l’a été à raison de
90 % de sa population vers 1560, lors du bref apogée du protestantisme, et
même à 98 % de la Révocation de l’édit de Nantes jusqu’au début du XXe siècle.
Pourtant, de manière irrésistible, et malgré des retours en arrière, la France
a peu à peu appris à additionner les religions : au moins deux au XVIe siècle,
au moins trois à la fin du XVIIIe, au moins quatre au XIXe, grâce à l’Algérie
coloniale, et au moins huit ou neuf désormais – la France considérant
aujourd’hui, sans arrière-pensée, le catholicisme comme l’une de ses minorités
religieuses. À l’heure où les religions et la religiosité occupent les débats,
et où la laïcité ne semble jamais avoir été aussi menacée, Patrick Cabanel
revient sur l’histoire longue et douloureuse du pluralisme religieux en
France. L’auteur se montre attentif, autant que possible, aux jeux de
références, d’affinités, de détours et d’échos qui ont fait que l’on a pu
parler de juifs ou de musulmans sans qu’ils fussent présents sur le sol
national, évoquer les morisques pour mieux traiter des huguenots, et mobiliser
une série de fantômes, qu’il s’agisse des morts (cathares et vaudois), de
fictions complotistes (tel le jansénisme calvinisant) ou, plus récemment, de «
sectes ». Cet ouvrage donne l’occasion de réfléchir à la manière dont les
minorités religieuses ont construit leur destin en France, et dont la France a
façonné sa propre identité, entre fascination de l’unité, détestation de ses
déchirures, puis gestion de la coexistence et du pluralisme.
90 % de sa population vers 1560, lors du bref apogée du protestantisme, et
même à 98 % de la Révocation de l’édit de Nantes jusqu’au début du XXe siècle.
Pourtant, de manière irrésistible, et malgré des retours en arrière, la France
a peu à peu appris à additionner les religions : au moins deux au XVIe siècle,
au moins trois à la fin du XVIIIe, au moins quatre au XIXe, grâce à l’Algérie
coloniale, et au moins huit ou neuf désormais – la France considérant
aujourd’hui, sans arrière-pensée, le catholicisme comme l’une de ses minorités
religieuses. À l’heure où les religions et la religiosité occupent les débats,
et où la laïcité ne semble jamais avoir été aussi menacée, Patrick Cabanel
revient sur l’histoire longue et douloureuse du pluralisme religieux en
France. L’auteur se montre attentif, autant que possible, aux jeux de
références, d’affinités, de détours et d’échos qui ont fait que l’on a pu
parler de juifs ou de musulmans sans qu’ils fussent présents sur le sol
national, évoquer les morisques pour mieux traiter des huguenots, et mobiliser
une série de fantômes, qu’il s’agisse des morts (cathares et vaudois), de
fictions complotistes (tel le jansénisme calvinisant) ou, plus récemment, de «
sectes ». Cet ouvrage donne l’occasion de réfléchir à la manière dont les
minorités religieuses ont construit leur destin en France, et dont la France a
façonné sa propre identité, entre fascination de l’unité, détestation de ses
déchirures, puis gestion de la coexistence et du pluralisme.
S'identifier pour envoyer des commentaires.