- EAN13
- 9791021039247
- Éditeur
- Tallandier
- Date de publication
- 05/10/2023
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Rendre le pouvoir
Les présidents américains après la Maison-Blanche. De Washington à Trump
Yves-Marie Péréon
Tallandier
Autre version disponible
-
Papier - Tallandier 20,90
L’histoire des anciens présidents américains montre qu’en démocratie, rendre
le pouvoir n’est guère moins important que le prendre ou l’exercer : c’est un
acte indispensable à la continuité des institutions. Lorsque Donald Trump
refuse de quitter la Maison-Blanche et tourne le dos à l’histoire de son pays,
il fait peser une menace sur la démocratie américaine. La tradition de
transfert ordonné du pouvoir trouve ses origines dans la figure de George
Washington qui, en choisissant de se retirer volontairement au terme de son
second mandat, instaura un précèdent. Parmi ses successeurs, seul Franklin D.
Roosevelt passa plus de huit ans à la tête de l’exécutif (1933-1945) ; en
vigueur depuis 1951, le vingt-deuxième amendement interdit désormais
d’effectuer plus de deux mandats. Le retrait de Washington donna également
naissance à la figure de l’ancien président, dont les contours se sont
dessinés au fil du temps : après son discours d’adieu, il doit se dessaisir de
ses archives, publier ses mémoires, laisser gouverner ses successeurs et
répondre favorablement à leurs sollicitations quand il faut manifester l’unité
de la nation. Certains anciens présidents s’illustrèrent par une retraite
longue et féconde : John Quincy Adams combattit l’esclavage à la Chambre des
représentants; William Howard Taft présida la Cour suprême de 1921 à 1930 ;
Jimmy Carter s’engagea dans l’action humanitaire après sa défaite de 1980. En
refusant de rendre le pouvoir sans y être contraint, Donald Trump a bouleversé
tous les précédents et rompu avec une tradition politique américaine vieille
de plus de deux siècles.
le pouvoir n’est guère moins important que le prendre ou l’exercer : c’est un
acte indispensable à la continuité des institutions. Lorsque Donald Trump
refuse de quitter la Maison-Blanche et tourne le dos à l’histoire de son pays,
il fait peser une menace sur la démocratie américaine. La tradition de
transfert ordonné du pouvoir trouve ses origines dans la figure de George
Washington qui, en choisissant de se retirer volontairement au terme de son
second mandat, instaura un précèdent. Parmi ses successeurs, seul Franklin D.
Roosevelt passa plus de huit ans à la tête de l’exécutif (1933-1945) ; en
vigueur depuis 1951, le vingt-deuxième amendement interdit désormais
d’effectuer plus de deux mandats. Le retrait de Washington donna également
naissance à la figure de l’ancien président, dont les contours se sont
dessinés au fil du temps : après son discours d’adieu, il doit se dessaisir de
ses archives, publier ses mémoires, laisser gouverner ses successeurs et
répondre favorablement à leurs sollicitations quand il faut manifester l’unité
de la nation. Certains anciens présidents s’illustrèrent par une retraite
longue et féconde : John Quincy Adams combattit l’esclavage à la Chambre des
représentants; William Howard Taft présida la Cour suprême de 1921 à 1930 ;
Jimmy Carter s’engagea dans l’action humanitaire après sa défaite de 1980. En
refusant de rendre le pouvoir sans y être contraint, Donald Trump a bouleversé
tous les précédents et rompu avec une tradition politique américaine vieille
de plus de deux siècles.
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