Comment rendre hommage à un poète ? En le lisant, en assistant au rendez-vous
de la parole qu’il nous a donné. « Je parle au nom d’un olivier… » écrit-il et
nous savons qu’il a pressé sa pensée jusqu’à la coulée de l’huile écrite pour
nous oindre de beauté, pour nous offrir ce qui donne à vivre. Il s’agit bien,
chez ce compagnon de Joë Bousquet, de Benjamin Fondane, de René Daumal d’un «
grand jeu », celui de l’être offert au souffle spirituel qui l’anime. Robert
Sabatier