Penser la longue durée, Contribution à une histoire de la mondialisation
EAN13
9782348035562
Éditeur
La Découverte
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Penser la longue durée

Contribution à une histoire de la mondialisation

La Découverte

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En suivant l'idée que le monde est autre chose qu'un simple agglomérat de
nations, l'histoire de la mondialisation prend une autre tournure. Empruntant
aussi bien à Braudel qu'à Mauss, François Fourquet livre ici un essai original
qui invite à penser cet instant de la mondialisation dans la longue durée.
Depuis les années 1980, le phénomène de la mondialisation a été tellement
commenté qu'il semble impossible qu'une vision nouvelle puisse se faire jour.
C'est pourtant ce défi que François Fourquet a brillamment relevé dans cet
ouvrage posthume, présentant les outils d'analyse des étapes de l'unification
du monde. Empruntant aussi bien aux économistes et aux philosophes qu'aux
historiens ou aux psychanalystes, il y révèle une pensée originale permettant
de remettre en perspective le moment actuel de la mondialisation par rapport à
l'évolution du monde sur la longue durée.
À la suite des thèses de Fernand Braudel sur l'économie monde, François
Fourquet analyse l'évolution de l'" écomonde ". Il se démarque ainsi
radicalement des économistes qui voient le monde comme une agrégation de
nations : s'inspirant de Marcel Mauss, il le considère comme un phénomène
social total, dont les nations ne sont que des parties, échouant souvent à
maîtriser des flux qui les traversent. Fourquet montre enfin que si les hommes
" accumulent la richesse et la puissance pour eux-mêmes ou pour leur nation,
c'est le monde qui s'enrichit et devient puissant, dense, unifié et
mondialisé.
L'humanité semble poursuivre un but commun à travers ses divisions et ses
guerres : son unification, la mondialisation du monde ". D'où sa conclusion
optimiste sur l'unification du monde, avec le triomphe possible de la "
religion de la démocratie et des droits de l'homme ". Outre la préface de
Christian Chavagneux, qui montre l'importance de la " méthode Fourquet ", cet
essai est utilement complété par un article de l'auteur, " Le rapport
international est toujours dominant ", adressé à l'économiste Robert Boyer, et
par la réponse de celui-ci : un échange illustrant superbement la passion du
dialogue avec ses pairs qui animait François Fourquet.
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