- EAN13
- 9782251915951
- Éditeur
- Les Belles Lettres
- Date de publication
- 04/06/2021
- Collection
- Les Belles Lettres / essais
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Le Sentiment de la langue
Voyage à travers le pays latin
Pierre Laurens
Les Belles Lettres
Les Belles Lettres / essais
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-
Papier - Belles Lettres 27,00
Placé sous l’invocation de Pétrarque, enivré par la force et la douceur de la
prose de Cicéron, ce livre explore dans sa majeure partie la manière dont les
meilleurs poètes et écrivains du début de l’âge moderne savourèrent,
analysèrent et exploitèrent les multiples ressources d’une langue latine
réappropriée avec ferveur. Tandis qu’un Théodore de Bèze, sur les traces de
Merlin Cocaïe, fustige la barbarolexie, qu’un Scaliger dévoile dans le
matériel de la langue de prodigieux enfantements, un musicien comme Pontano
dévoile les secrets de l’hexamètre virgilien, et poussant à ses limites les
virtualités de l’hendécasyllabe de Catulle, en fait le support d’un vers
dansant, un Gaspar Barth goûtant, après Politien, la prodigieuse leçon de
liberté de Plaute, s’en autorise pour former à plaisir d’étourdissantes
kyrielles de vocables, en prose un Muret, un Juste-Lipse, réhabilitent le
style de Tacite à la lumière du grec Thucydide… Cette dette acquittée envers
ces médiateurs privilégiés que sont pour nous les Humanistes, reste, explorée
dans plusieurs chapitres satellites, notre propre perception d’une langue
saisie aussi et goûtée dans ses efflorescences médiévales, langue que son
génie naturel différencie de la grecque, que ses codes poétiques éloignent de
la nôtre, ce qui ne condamne en rien le φιλοτήσιον ἔργον dans lequel Valéry
Larbaud sublime l’inépuisable travail de traduction.
prose de Cicéron, ce livre explore dans sa majeure partie la manière dont les
meilleurs poètes et écrivains du début de l’âge moderne savourèrent,
analysèrent et exploitèrent les multiples ressources d’une langue latine
réappropriée avec ferveur. Tandis qu’un Théodore de Bèze, sur les traces de
Merlin Cocaïe, fustige la barbarolexie, qu’un Scaliger dévoile dans le
matériel de la langue de prodigieux enfantements, un musicien comme Pontano
dévoile les secrets de l’hexamètre virgilien, et poussant à ses limites les
virtualités de l’hendécasyllabe de Catulle, en fait le support d’un vers
dansant, un Gaspar Barth goûtant, après Politien, la prodigieuse leçon de
liberté de Plaute, s’en autorise pour former à plaisir d’étourdissantes
kyrielles de vocables, en prose un Muret, un Juste-Lipse, réhabilitent le
style de Tacite à la lumière du grec Thucydide… Cette dette acquittée envers
ces médiateurs privilégiés que sont pour nous les Humanistes, reste, explorée
dans plusieurs chapitres satellites, notre propre perception d’une langue
saisie aussi et goûtée dans ses efflorescences médiévales, langue que son
génie naturel différencie de la grecque, que ses codes poétiques éloignent de
la nôtre, ce qui ne condamne en rien le φιλοτήσιον ἔργον dans lequel Valéry
Larbaud sublime l’inépuisable travail de traduction.
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