La fille parfaite, Roman

Nathalie Azoulai

P.O.L.

  • Conseillé par (Libraire)
    12 février 2022

    Une amitié complémentaire

    Rachel et Adèle, sont deux brillantes amies lycéennes qui se complètent. Adèle, passionnée de maths tenant de son père scientifique, deviendra une grande mathématicienne concourant pour la médaille Fields. Rachel, la narratrice, est imbibée de lettres et deviendra une autrice reconnue. Alternent des moments de fusion entre elles et d'éloignements plus ou moins longs. Adèle se suicide à 46 ans et Rachel revoit leurs vies communes et tente de s'expliquer ce geste irrémédiable.
    Plume alerte et récit érudit sur la dichotomie sciences-lettres et l'amitié au fil du temps.


  • Conseillé par (Libraire)
    12 février 2022

    Excellent

    Nathalie Azoulai retrace ici avec grâce l'amitié entre deux femmes : l'une écrivaine, l'autre mathématicienne.
    Un excellent récit d'apprentissage confrontant art et sciences.


  • Conseillé par (Libraire)
    7 février 2022

    Trente ans d'une amitié vive et tragique entre deux femmes très douées... Une plume brillante !
    - Guillaume -


  • Conseillé par (Libraire)
    4 février 2022

    Est-il possible d'éduquer une fille parfaite ? Et s'il suffisait pour ça de simplement en prendre deux ? Une magnifique histoire d'amitié et de rapport au savoir, d'amour et de rivalité.


  • Conseillé par (Libraire)
    28 janvier 2022

    Brillant

    L’une, Rachel est férue de littérature tandis que l'autre, Adèle est passionnée par les mathématiques. Ces deux-là sont amies depuis leur 14 ans. Leur destinée professionnelle semble toute tracée. Elles feront la paire, l'union parfaite, une grande scientifique et une grande femme de lettres. A 46 ans, Adèle se pend chez elle. Rachel est la première avertie, abasourdie, elle tâche de comprendre...
    Pour cela, Rachel retrace le parcours d'Adèle, le sien, leur amitié chaotique. Une amitié complexe et déséquilibrée : Adèle en quête perpétuel d'un absolu, Rachel, plus posée, rêvant presque d'une "amitié complice et paresseuse".
    Un roman passionnant à bien des égards, en ce qu'il envisage l'amitié sous l'angle de la réussite, de l'excellence et du désir d'y arriver avec ce besoin irrépressible de reconnaissance par ses pairs. Et par ricochet, il interroge sur le rôle de l'éducation dans ces choix d'existence, du déterminisme social, de la transmission, du positionnement de la femme dans ces jeux de pouvoir et d’un certain fatalisme.
    Brillant.


  • Conseillé par (Libraire)
    21 janvier 2022

    Equation à deux inconnues

    L'histoire d'une amitié comme un miroir tendu à notre désir d'absolu et de puissance... Virtuose et brillant !


  • Conseillé par (Libraire)
    4 janvier 2022

    Depuis l’école, Rachel et Adèle sont amies alors que presque tout les oppose. Si elles sont la fierté de leurs familles, Adèle est fille d’un ingénieur qui aurait voulu être mathématicien et qui veut que sa fille le devienne. Rachel est d’une famille de littéraires, très cultivée, où le rite de passage, à 18 ans, est de lire La Recherche parce que "tout le monde lit "La Recherche" ! – Régulièrement", l’œuvre de Proust et pas le magazine comme le comprend le père d’Adèle. Elle deviendra écrivaine.
    Le roman commence par l’annonce du suicide d’Adèle, à 46 ans, sans explication. Personne ne comprend, encore moins Rachel qui raconte leur vie et tente de trouver l’explication.
    Nathalie Azoulai publie un roman qui n’est pas dépourvu de suspense alors qu’on connaît la fin dès le premier paragraphe. Elle décrit bien le mécanisme de l’amitié des deux filles et des deux familles. Elle montre comment le désir des familles influence et même détermine la construction des personnalités. Chez les Deville, bien sûr, on espère que Rachel restera dans leur monde de littéraires, comme enseignante ou chercheuse, mais on n’en fait un objectif, on vit la passion pour le plaisir qu’elle procure dans l’instant, pas comme asservie à un but à atteindre. L’ambition n’est pas la même que les scientifiques, on peut discuter sans fin sur un livre, un concept.
    Chez les Prinker, c’est tout l’inverse, toute la vie d’Adèle est occupée par les mathématiques. Elle deviendra une mathématicienne de haut niveau, cherchera à obtenir la médaille Fields, fera tout "comme un homme" car les maths sont faits pour les garçons, pour celui que son père attendait lorsqu’elle est née. L’ambition est forte puisqu’on ne peut échouer, "En maths, quand un résultat est bon, il est bon". On cherche, souvent seul, jusqu’à trouver, et on attache son nom à ce qu’on a démontré.
    Souvent Rachel admirera l’intelligence et la rigueur de pensée de son amie, sa perspicacité, sa force de caractère, son goût pour la compétition. Dans sa famille, il n’en était pas ainsi. Mais cette ambitieuse rigueur a son côté sombre...
    Le double portait de femmes que nous livre Nathalie Azoulai est très bien structuré et sa lecture est fort agréable. Il explique bien comment les études littéraires ou scientifiques ne sont pas que destinées à accéder à des métiers, où se trouve "Le Savoir", qu’elles fabriquent une identité, agissent sur la vie personnelle, familiale, amoureuse, et encore plus quand la famille les soutiennent.

    Nathalie Azoulai publie un roman qui n’est pas dépourvu de suspense alors qu’on connaît la fin dès le premier paragraphe. Elle décrit bien le mécanisme de l’amitié des deux filles et des deux familles. Elle montre comment le désir des familles influence et même détermine la construction des personnalités. Chez les Deville, bien sûr, on espère que Rachel restera dans leur monde de littéraires, comme enseignante ou chercheuse, mais on n’en fait un objectif, on vit la passion pour le plaisir qu’elle procure dans l’instant, pas comme asservie à un but à atteindre. L’ambition n’est pas la même que les scientifiques, on peut discuter sans fin sur un livre, un concept.
    Chez les Prinker, c’est tout l’inverse, toute la vie d’Adèle est occupée par les mathématiques. Elle deviendra une mathématicienne de haut niveau, cherchera à obtenir la médaille Fields, fera tout "comme un homme" car les maths sont faits pour les garçons, pour celui que son père attendait lorsqu’elle est née. L’ambition est forte puisqu’on ne peut échouer, "En maths, quand un résultat est bon, il est bon". On cherche, souvent seul, jusqu’à trouver, et on attache son nom à ce qu’on a démontré.
    Souvent Rachel admirera l’intelligence et la rigueur de pensée de son amie, sa perspicacité, sa force de caractère, son goût pour la compétition. Dans sa famille, il n’en était pas ainsi. Mais cette ambitieuse rigueur a son côté sombre...
    Le double portait de femmes que nous livre Nathalie Azoulai est très bien structuré et sa lecture est fort agréable. Il explique bien comment les études littéraires ou scientifiques ne sont pas que destinées à accéder à des métiers, où se trouve "Le Savoir", qu’elles fabriquent une identité, agissent sur la vie personnelle, familiale, amoureuse, et encore plus quand la famille les soutiennent.