- EAN13
- 9782749274911
- Éditeur
- Erès
- Date de publication
- 29/09/2022
- Collection
- L'âge et la vie - prendre soin des personnes âgées et des autres
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Ecrire avant la nuit
Quand la personne âgée écrit sur son enfance
Rémy PUYUELO, Anne-Marie MERLE-BERAL
Erès
L'âge et la vie - prendre soin des personnes âgées et des autres
Autre version disponible
-
Papier - Erès 13,50
« Une femme se penche sur son passé et voit au loin une petite fille brune
avec des nattes relevées sur la tête et deux petits nœuds papillon blancs.
C’est elle au début de sa vie, au cours d’une période de plusieurs années
restées gravées en elle, à la fois très lointaines et très proches. Le temps
n’est pas passé. Un dortoir triste et froid et la soirée au balcon à regarder
et entendre les martinets ont en commun la reviviscence d’un chagrin intense.
C’était la guerre. La peur. La solitude. La faim. Le pire était l’absence de
Papa, et surtout de Maman, où étaient-ils ? Elle n’a pas maintenant, des
décennies après, de vrais souvenirs organisés, mais seulement des séries
d’images, toujours les mêmes, et des impressions plus que des émotions, comme
si elle y était sans y être. La vieille dame regarde cet album de photos où
elle se voit petite fille, comme la petite fille elle-même se regardait vivre
une succession d’instants, sans les habiter. À l’intérieur du temps figé,
elles regardent ensemble non pas une vie d’enfant mais une fiction. » Anne-
Marie Merle-Béral À partir d’un récit personnel et sensible, deux
psychanalystes confrontés au grand âge portent un regard sur les processus
psychiques mis en œuvre par les personnes âgées écrivant sur leur enfance.
avec des nattes relevées sur la tête et deux petits nœuds papillon blancs.
C’est elle au début de sa vie, au cours d’une période de plusieurs années
restées gravées en elle, à la fois très lointaines et très proches. Le temps
n’est pas passé. Un dortoir triste et froid et la soirée au balcon à regarder
et entendre les martinets ont en commun la reviviscence d’un chagrin intense.
C’était la guerre. La peur. La solitude. La faim. Le pire était l’absence de
Papa, et surtout de Maman, où étaient-ils ? Elle n’a pas maintenant, des
décennies après, de vrais souvenirs organisés, mais seulement des séries
d’images, toujours les mêmes, et des impressions plus que des émotions, comme
si elle y était sans y être. La vieille dame regarde cet album de photos où
elle se voit petite fille, comme la petite fille elle-même se regardait vivre
une succession d’instants, sans les habiter. À l’intérieur du temps figé,
elles regardent ensemble non pas une vie d’enfant mais une fiction. » Anne-
Marie Merle-Béral À partir d’un récit personnel et sensible, deux
psychanalystes confrontés au grand âge portent un regard sur les processus
psychiques mis en œuvre par les personnes âgées écrivant sur leur enfance.
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